Le 7 février, l’ancien directeur commercial de Cofely, une filiale du groupe Engie en Espagne, a avoué devant les autorités judiciaires du pays que l’entreprise «disposait d’un fonds mis en place pour payer des pots-de-vin à des agents publics de communes espagnoles en échange de l’attribution d’appels d’offres dans le domaine de l’efficience énergétique », d’après El Pais. Selon Le Figaro, ces commissions occultes - représentant 2 à 3% des contrats signés -
auraient été utilisées dans une douzaine de municipalités, pour des contrats dont le montant total est estimé à 300 millions d’euros. Le 9 février, un autre ex-dirigeant de l’entreprise a été entendu par les juges espagnols et a déclaré que le directeur général en place à l’époque était au courant de ces pratiques et que « les dirigeants espagnols de Cofely devaient avertir le siège à Paris, de tous les projets dépassant un seuil de 500 000 euros et obtenir une signature pour tous ceux qui dépassaient le million d’euros ».
Cette affaire est une branche de l’Operacion Punica, qui a éclaté en Espagne en 2014 et a révélé un large système de corruption de responsables politiques - notamment du Partido Popular -
 dans l’attribution de contrats publics. Les investigations concernant l’Operation Punica sont ouvertes depuis 2014 et d’après El Español, les autorités anti-corruption espagnoles « espèrent rendre vite leur rapport aux juges pour que s’ouvre le procès ».