Depuis la vente en 2016 par le Canada de véhicules blindés à l’Arabie Saoudite, les autorités sont régulièrement critiquées pour ne pas prendre en compte dans les critères de revue des demandes de licence, la possibilité que les armements puissent être utilisés en violation des droits de l’homme.
Pour la première fois, dans un discours du 8 février, la ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland a annoncé que « [le Canada]
n’autoriserait pas l’exportation d’une marchandise contrôlée s’il existait un risque substantiel qu’elle puisse être utilisée pour commettre une atteinte aux droits de la personne ».
A la suite de cette annonce, le gouvernement canadien a ordonné une seconde lecture du contrat de vente de 16 hélicoptères canadiens aux Philippines afin de s’assurer que l’utilisation qui en sera faite par les forces armées philippines ne soit pas contraire aux droits de l’homme. Dans ce contexte, le président des Philippines a demandé l’annulation du contrat.